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Contestation en Iran : la mobilisation des ouvriers du secteur pétrolier peut-elle faire plier le régime des mollahs ?

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Contestation en Iran : la mobilisation des ouvriers du secteur pétrolier peut-elle faire plier le régime des mollahs ?

Un mois jour pour jour après la mort de Mahsa Amini, cette Kurde iranienne de 22 ans, morte trois jours après son arrestation par la police des mœurs, le mouvement de contestation ne faiblit pas en Iran malgré la répression qui a déjà coûté la vie à plus de 100 personnes et conduit à des centaines d’arrestations. Il prend même de l’ampleur avec la mobilisation du secteur pétrolier depuis le 10 octobre. Un secteur sensible qui fait l’objet d’une attention particulière de la part du régime des mollahs.
Car au milieu de l’été 1978, le personnel de l’industrie pétrolière avait déclenché une grève pour soutenir la révolution islamique. Elle avait touché la plus grande raffinerie d’Iran, celle d’Abadan et précipité la chute du Shah d’Iran. Depuis, les ouvriers du secteur pétrolier sont choyés par les Gardiens de la révolution, lesquels contrôlent l’économie iranienne.

 “L’Iran a bénéficié de l’augmentation du prix du pétrole depuis le début de l’année à cause de la guerre en Ukraine, ce qui fait qu’il y a plus de recettes pétrolières pour l’Iran en 2022”, note sur franceinfo Thierry Coville, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS).
Or, depuis le 10 octobre, plusieurs milliers d’ouvriers du secteur pétrolier se sont mis en grève. Plusieurs raffineries sont touchées, à Assalouyeh (sud-ouest), à Abadan (ouest) ou Bouchehr (sud), d’après l’Iran Human Rights (IHR).

“C’est le premier secteur, l’un des plus importants en termes de nombre de personnes qui y travaillent.
Thierry Coville, chercheur l’IRISà franceinfo
“Ceux qui font grève seraient ceux qui n’ont pas de contrat à plein temps, mais le régime est très vigilant, explique Thierry Coville. Il ne faudrait pas que le mouvement fasse tache d’huile. Or les ouvriers sont sans doute une des catégories sociales qui a le plus souffert de la crise économique et d’accélération de l’inflation depuis 2018. Donc, le mécontentement social est violent”, observe le chercheur. Il y a aussi les instituteurs, les avocats… “Il n’y a pas une catégorie sociale qui est contente”, assure Thierry Coville, selon qui, “il faut vraiment suivre ce qui va se passer dans les prochaines semaines”.

En 1978, c’est entre autres la mobilisation des salariés des raffineries qui a fait tomber le Shah d’Iran. Aujourd’hui, les mollahs risquent à leur tour de faire les frais de leur colère.

Les ouvriers de la pétrochimie se sont joints en début de semaine à la contestation nationale qui a suivi la mort d’une jeune Iranienne il y a un mois.

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