Ce dimanche, le décret permettant la réintégration des soignants et personnels de santé non-vaccinés au Covid-19 a été publié dans le Journal Officiel.
Si la nouvelle représente un soulagement pour certains, beaucoup devront se heurter à la désapprobation de leurs collègues et plus précisément de leurs chefs de service. C’est le cas de Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon , à Paris.
Pour le médecin, il serait dangereux pour les patients les plus fragiles d’être en contact avec du personnel non-vacciné. “Il y a encore des personnes qui n’ont pas d’efficacité vaccinale du fait de leur immunodépression. Je pense notamment à ceux qui ont des greffés rénaux”, avance-t-il. “Expliquez-moi comment vous allez réintégrer des personnes non-vaccinées dans des services de greffe de moelle par exemple.”
“C’est un mauvais message”
De plus, pour l’infectiologue, la réintégration des non-vaccinées envoie un mauvais message au reste de la population. “Les gens vont entendre que c’est le clap de fin, qu’il n’y a plus besoin de vacciner”, une décision politique que regrette Gilles Pialoux et qui envoie “un mauvais message dans un moment où on est en totale incertitude de ce qui va se passer à l’automne et à l’hiver.” Il assure par ailleurs que le retour du personnel vacciné ne réglera pas le problème du manque d’effectifs dans les établissements.
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