Cette expression apparaît dès le Moyen Âge dans la littérature française.
À cette époque, les récits médiévaux et les fabliaux (courtes histoires satiriques) se plaisaient à mêler des éléments incongrus ou absurdes pour amuser le public.L’une des premières mentions connues se trouve dans un texte de Jean de Condé, poète du XIIIe siècle : « De chèvre passer à mouton, et du coq passer à l’asne (ancien français pour âne)».
Cette forme ancienne reflète déjà l’idée d’un passage brusque et incohérent entre des sujets ou des idées.L’expression aurait aussi une origine dans la critique des raisonnements confus ou mal structurés des étudiants ou des érudits médiévaux.
Dans les débats philosophiques et théologiques, il arrivait que l’on accuse quelqu’un de « passer du coq à l’âne », c’est-à-dire de sauter d’un sujet à un autre sans établir de lien logique.
L’expression s’est progressivement détachée de ses contextes médiévaux pour devenir une métaphore du manque de cohérence dans les discussions. Elle est aujourd’hui utilisée pour désigner des digressions ou des changements de sujet inattendus dans un échange verbal.
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