“Nous employons au moins 12.000 femmes par campagne caféicole”, explique Marcelline Budza. Il y a aussi des hommes – 857 – qui s’occupent notamment du lavage du café. “C’est leur travail et après, ce sont les femmes qui trient le café. Elles viennent en grand nombre pour ça chaque matin”, dit-elle.
“On compte grandir”
Marcelline explique les différentes étapes de la production. D’abord on “dépulpe” les cerises, puis “on fait la fermentation” et ensuite, les grains sont placés sur les “lits de séchage”… Après trois à quatre semaines, ils sont expédiés à Goma, la grande ville de la rive nord du lac, où se déroule la suite du processus: le “déparchage” – qui retire la dernière enveloppe entourant les grains de café – puis l’exportation.
A la coopérative agricole Muungano de Goma, le directeur-gérant, Daniel Abamungu Cinyabuguma, explique lui aussi employer des hommes, pour “la manutention”, parce que les sacs de café pèsent 100 kg. Mais “nous employons des femmes” – 600 par an – souligne-t-il, ce qui leur permet de “se prendre en charge dans leurs familles respectives”.
Le café du Kivu est “spécial”, “c’est un café de haute altitude” poussant dans un sol volcanique, sans engrais chimiques. Sa saveur, selon le directeur, “est exceptionnelle”. Marcelline Budza se félicite elle aussi d’oeuvrer à la production d’un “café de spécialité”, très apprécié à l’international. “Nos cafés sont consommés aux États-Unis, en Europe et en Asie. Nous avons des résultats vraiment favorables”, déclare-t-elle.
“On produit six, huit, voire dix conteneurs de 19 tonnes chacun par campagne”, précise-t-elle. A long terme, “on compte grandir, pour arriver à produire vingt conteneurs, exclusivement avec de la main d’œuvre locale”.
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