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Hauts-de-Seine. Pourquoi le Pouce de César se dresse à La Défense ?

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Le Pouce du sculpteur César est l’une des 69 œuvres d’art trônant entre les buildings de La Défense, dans les Hauts-de-Seine. Mais pourquoi s’élève-t-il ici et que signifie-t-il ?


Le Pouce de l’artiste César dans le quartier d’affaires de La Défense est le plus grand exemplaire d’une série de sculptures identiques réparties à travers le monde. Devant la Seine musicale sur l’Île Seguin à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), à Marseille, aux États-Unis ou encore en Arabie Saoudite, les pouces se dressent en l’air sur le même modèle conçu en 1965.

Mais pourquoi cette statue de 12 mètres et de 18 tonnes s’élève-t-elle au milieu des tours de bureaux, à côté du CNIT (Centre des nouvelles industries et technologies) ? Et que signifie-t-elle ?

Reproduction du pouce de l’artiste

César Baldaccini (1921-1998), dit César, réalise son premier Pouce pour une exposition en 1965, en agrandissant le moulage d’un de ses propres doigts. Face au succès de l’œuvre dupliquée en divers matériaux, Paris La Défense lui en commande une en 1989. Elle est inaugurée en 1994.

Les buildings sortent de terre depuis les années 1960 et l’établissement public acquiert des œuvres d’art, « dans un contexte d’émulation architecturale et culturelle », explique Paris La Défense. Aujourd’hui, 69 sculptures ornent le quartier d’affaires, dont les Personnages fantastiques de Miró ou encore After Olympia d’Anthony Caro.

Une connotation phallique ?

L’œuvre, comme le nom de l’artiste, rappelle un certain empereur romain qui levait ou baissait son pouce pour gracier ou condamner les gladiateurs au terme d’un combat dans l’arène. Dans cette optique, le pouce est un symbole de puissance.

« La sculpture, c’est quelque chose qui a une présence », a un jour affirmé l’artiste, et son Pouce monumental, justement, en impose. D’ailleurs, beaucoup trouvent à la sculpture dressée verticalement une allure phallique, même si cet effet n’était sans doute pas prémédité. « Quand je fais je pense pas, je pense, après », affirmait le sculpteur de son vivant.

Un penchant narcissique

« Le Pouce de César est toujours levé vers le ciel : signe de l’assentiment, d’un optimisme implacable, mais aussi de vanité », décrit Paris La Défense surs on site. Vanité, car l’artiste a admis avoir agrandi son propre pouce par « narcissisme » et en raison de « la commodité offerte par la disponibilité immédiate du modèle », avant de l’envoyer en de multiples exemplaires aux quatre coins de monde.

César rêvait de voir son Pouce agrandi à la taille de la Tour Eiffel. Mais quand celle de 12 mètres lui est commandée, « par souci d’exclusivité pour La Défense », il s’engage à ne plus en produire de si monumentaux.

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