Les manifestations se sont poursuivies vendredi au Sénégal contre le report de l’élection présidentielle par Macky Sall.
Au moins un étudiant de l’Université Gaston Berger a succombé à ses blessures après des heurts avec la police. La justice a annoncé une enquête pour élucider les causes exactes du décès. Mais le ministère de l’Intérieur a nié l’implication des forces de l’ordre dans la mort de l’étudiant, arguant que ses éléments ne sont pas intervenus au campus vendredi.
Dans une interview accordée à l’Associated Press, le président Macky Sall a réfuté les accusations selon lesquelles il tente de s’accrocher au pouvoir après avoir reporté les élections de dix mois.
Selon lui, le Sénégal avait besoin de plus de temps pour résoudre un différend concernant la disqualification de certains candidats.
Il a indiqué qu’il était prêt à quitter le pouvoir, mais voulait d’abord s’assurer qu’il transmettrait un pays stable.
Pour ses alliés, le report de la présidentielle est une décision sage. Mais les antécédents du président sénégalais alimentent des soupçons de fraude. Les ONG de défense des droits de l’homme affirment que sous sa présidence, la démocratie a été mise à mal.
Ceci se fait voir par des rivaux politiques traduits en justice et des manifestants de l’opposition qui ont été tués dans les rues.
Lorsque Macky Sall battait campagne pour évincer son prédécesseur Abdoulaye Wade, il avait mis en garde contre le chaos si le président osait prolonger son mandat d’un seul jour. Aujourd’hui, après plus d’une décennie au pouvoir, il semble que son avis ait changé.
“Le Secrétaire général suit de près, avec préoccupation, la situation au Sénégal”, a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU. “Il encourage les parties prenantes au niveau national à dialoguer, à maintenir un environnement politique pacifique, à éviter le recours à la violence et à s’assurer de l’organisation d’une élection inclusive et transparente dans le respect des dispositions constitutionnelles”, a-t-il ajouté.
Au Sénégal, la situation reste tendue. Les protestations contre la décision du report, selon de nombreux experts, risquent de causer l’instabilité du pays. L’opposition continue d’appeler à la mobilisation dans les prochains jours.
NewLatter Application For Free
Il est temps pour mettre les points sur les unes! Pourquoi tous ça en Afrique? Nos présidents ils ont peur de quitter le pouvoir. Il y a peut être une forte raison, j’aimerai que un jour il aura un journaliste qui posera cette question aux présidents qui viennent de faire beaucoup de temps au pouvoir.