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Élections en RDC: la Cour constitutionnelle se penche sur deux recours ce 8 janvier

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En RDC, la Cour constitutionnelle va se pencher ce lundi 8 janvier sur deux recours déposés suite à la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle qui donnent le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, vainqueur : l’un émane d’un citoyen congolais et l’autre d’un des candidats malheureux, Théodore Ngoy. Explications.

Le siège de la Cour constitutionnelle de RDC, à Kinshasa.

En République démocratique du Congo (RDC), la Cour constitutionnelle se penche ce 8 janvier sur les recours déposés après la proclamation le 31 décembre par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) des résultats provisoires de la présidentielle qui s’est tenue à partir du 20 décembre. Selon les chiffres de la Céni, le président sortant, Félix Tshisekedi, remporte la victoire avec plus de 73% des suffrages. Deux recours doivent être examinés ce lundi matin : celui d’un citoyen congolais qui n’a pas participé au processus et celui d’un des candidats malheureux.

Dans les toutes dernières heures mercredi dernier, la Cour constitutionnelle a en effet enregistré deux dépôts, rappelle notre envoyée spéciale à Kinshasa, Paulina Zidi : un seul d’un candidat, celui de Théodore Ngoy, arrivé dernier de cette présidentielle avec 0,02% des voix. Une requête pour obtenir l’annulation du scrutin. Théodore Ngoy met en avant des irrégularités.

Le camp présidentiel a aussi affuté ses arguments

Durant l’audience prévue ce lundi, cet avocat de profession va donc devoir apporter la preuve de ses accusations. « C’est un débat devant l’histoire, a-t-il prévenu, pour mettre la Commission électorale devant sa responsabilité ».

En face, le camp présidentiel a aussi affuté ses arguments : « Nos avocats travaillent dessus », confiait en fin de semaine, le directeur de campagne du président, Jacquemain Shabani.

Les autres candidats à cette élection n’ont pas saisi la haute cour. Plusieurs opposants ont mis en avant le manque de confiance envers l’institution judiciaire qu’ils estiment, de par sa composition, partiale. Néanmoins, ils réclament eux aussi l’annulation de tous les scrutins.

« Avec les derniers éléments que la Céni vient de donner, cela donne du crédit à ce recours »

Une situation que Bob Kabamba, politologue et professeur à l’université de Liège (Belgique), décrypte : « Plusieurs candidats ont quand même dénoncé le processus électoral et n’ont pas jugé utile de pouvoir saisir la Cour constitutionnelle parce que ces candidats estiment que cette Cour était inféodée au pouvoir en place, et qu’il était inutile pour eux de dépenser des moyens et de l’énergie pour des recours, en sachant que la Cour ne pourra pas en soit annuler en tout ou en partie des résultats de l’élection présidentielle. »

Le chercheur conclut : « Et le seul qui a finalement décidé de pouvoir le faire, c’est celui qui n’a pas rejoint le clan des autres candidats. Et cette requête, soit dans un premier temps pourrait être interprétée comme pour valider un processus et aussi un processus qui allait jusqu’au bout et qui a analysé les recours. Mais, avec les derniers éléments que la Céni vient de donner – avec la décision d’annulation en tout ou partie de certaines élections – cela donne du crédit à ce recours et donne des éléments capitaux pour que la Cour puisse valablement juger de la régularité ou non de ces élections. »

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